Les hôpitaux doivent passer en phase 2A d'ici au 2 novembre, peut-on lire dans une lettre du Comité Hospital & Transport Surge Capacity adressée aux hôpitaux et confirmée par l'infectiologue Erika Vlieghe. Cela implique que les hôpitaux doivent réserver 60% de la capacité des soins intensifs pour faire face à l'afflux de patients Covid. Les soins réguliers seront progressivement réduits.
Actuellement, la phase 1B prévoit que 50% des lits en soins intensifs soient réservés aux patients atteints du coronavirus. Certains hôpitaux ont cependant déjà franchi le pas vers le 2A. Cette situation sera généralisée, peut-on lire dans une lettre publiée sur le site web de l'Agence flamande pour les soins et la santé.
L'"augmentation exponentielle des chiffres d'hospitalisation fait que nous dépasserons probablement le nombre de lits réservés en phase 1B" lors des chiffres nationaux consolidés du mercredi 28 octobre.
Le Comité Hospital & Transport Surge Capacity entend dès lors "anticiper de manière proactive ce besoin inévitable", et il est demandé aux hôpitaux de porter leur capacité Covid à celle prévue par la phase 2A d'ici le 2 novembre.
"On demande aux hôpitaux de réduire divers éléments des soins réguliers pour le Covid", explique Erika Vlieghe. La décision a été prise "avec une douleur au coeur, mais la situation nous y oblige".
Il s'agit plus concrètement des soins réguliers non-urgents. D'ici ce lundi 26 octobre, ils devront être annulés, et ce pour une période de 4 semaines. Ce sont des activités planifiables qui font appel aux soins intensifs, par exemple une opération, et des hospitalisations classiques ou des activités chirurgicales en hôpital de jour qui ne recourent pas aux soins intensifs.
Le Comité Hospital & Transport Surge Capacity évaluera la situation dans un délai de deux semaines et ajustera éventuellement ces lignes directrices.
Ce n'est qu'en cas de nécessité que l'annulation des soins pourrait encore aller plus loin. Cela passerait alors d'abord par les activités non chirurgicales en hôpital de jour, puis les consultations, les activités d'hospitalisation à domicile et les équipes mobiles.
En d'autres termes: les interventions urgentes qui ne peuvent pas être reportées continuent, tout comme la chirurgie cardiaque, etc. Les consultations et les hospitalisations de jour, si elles ne sont pas chirurgicales, restent donc possibles pour le moment.
"Il doit être très clair que toutes les consultations, examens et interventions urgentes et nécessaires se poursuivront. En outre, toutes les thérapies nécessaires (à la vie) en cours (chimiothérapie, dialyse, ....) ou les revalidations nécessaires seront poursuivies. Les hôpitaux sont des lieux sûrs pour poursuivre ces soins - les soins Covid seront clairement séparés des soins réguliers", peut-on encore lire dans la lettre.
Lire aussi : Cri d’alarme des Hôpitaux: «Le phasage (2A-2B) ne répond plus à la réalité de terrain»