Le Fonds pour la recherche sur le sida, géré par la Fondation Roi Baudouin, et le Consortium belge de recherche sur le VIH/Sida (BREACH) ont octroyé une aide de 400.000 euros à un projet de recherche sur le VIH. Celui-ci veut caractériser en profondeur les aspects dynamiques du réservoir latent de VIH des patients qui en sont atteints, a fait savoir mercredi la Fondation Roi Baudouin, par voie de communiqué.
Le projet est mené en collaboration entre de nombreux instituts de recherche, tels que l'Université et l'Hôpital universitaire de Gand, l'ULB et le CHU Saint-Pierre, la KU Leuven et l'UZ Leuven, la VUB et l'UZ Brussel, ainsi que l'Hôpital universitaire de Liège. Il a été sélectionn& eacute; par un jury international indépendant au terme d'un premier appel à projets lancé cette année par le Fonds pour la recherche sur le sida et BREACH.
En tentant de caractériser les aspects dynamiques du réservoir latent de VIH des patients infectés, les différentes institutions réussiraient un défi majeur dans l'approche de cette maladie. Ce réservoir latent représente l'ensemble des cellules dans lesquelles le virus se trouve, mais qui reste inaccessible aux traitements médicamenteux. Ce qui constitue le principal obstacle à la guérison du sida.
Pour y parvenir, le "comportement de ce réservoir sera comparé dans deux groupes de patients séropositifs: un groupe traité depuis peu de temps et un autre bénéficiant d'un traitement antirétroviral depuis plus de 20 ans", explique la Fondation Roi Baudouin. Le profil immunologique des patients sera également étudié en profondeur. De plus, "de nouvelles stratégies thérapeutiques visant à neutraliser ou à 'purifier' ce réservoir seront évaluées en laboratoire sur des échantillons de sang provenant de différents groupes de patients", ajoute-t-elle.
Toujours d'après la Fondation, ces travaux s'inscrivent dans un cadre plus large de recherches internationales ayant pour objectif la rémission, voire la guérison du VIH. "Ils illustrent la qualité de la recherche sur le sida en Belgique et la capacité des équipes de recherche de notre pays à unir leurs forces".
Les prochains appels à projets seront axés sur la recherche clinique (2024) et la santé publique (2026).