Le travailleur belge a été absent du travail pendant 5,6 jours en moyenne jusqu'à présent en 2022, en raison d'un absentéisme pour maladie de courte durée, c'est-à-dire moins d'un mois de maladie. Cela représente un jour complet de plus que les années précédentes, et même presque un jour de plus qu'avant le coronavirus, selon une étude d'Acerta publiée mercredi. Le prestataire de services RH craint dès lors une période automnale et hivernale difficile pour les entreprises.
L'étude s'appuie sur les chiffres réels de 260.000 travailleurs dans plus de 40.000 entreprises privées, précise Acerta.
Si l'on examine uniquement l'absentéisme pour maladie de courte durée, soit de moins d'un mois, le travailleur belge était déjà malade 5,6 jours en moyenne jusqu'en septembre dernier. C'est plus d'un jour de plus que la situation en septembre les années précédentes. Le pourcentage de travailleurs qui ont déjà été malades au moins un jour en 2022 est en outre le plus élevé de ces quatre dernières années: 12,3%, soit un collaborateur sur huit.
Cette hausse ne peut être attribuée à un seul pic, mais se répète chaque mois, tant chez les ouvriers que les employés. Si le pourcentage d'absentéisme pour maladie de courte durée est traditionnellement plus élevé chez les ouvriers, l'augmentation est désormais nettement plus soutenue chez les employés, pour qui la hausse a été de près de 21% par rapport aux années, constate Acerta.
La progression de l'absentéisme pour maladie de courte durée peut éventuellement être attribuée à la nouvelle baisse du travail à domicile, analyse le prestataire de services RH. Les travailleurs souffrant de maux qui continuaient auparavant à travailler à la maison dans ce cas sont peut-être plus souvent réellement absents de ce fait. "Depuis la crise du coronavirus, plus qu'avant, nous avons le réflexe de ne vouloir contaminer personne et nous restons plus rapidement chez nous. Nous vivons également une période stressante, ce qui pèse sur le bien-être mental", commente Olivier Marcq d'Acerta Consult, en omettant pas non plus la charge de travail élevée dans certains secteurs.
Pour le mois de septembre spécifiquement, la fin des vacances et le début de l'année scolaire ont joué un rôle, note encore Acerta. Les rhumes et les grippes se sont en effet répandus comme une traînée de poudre dans les écoles et les crèches, en n'épargnant pas les parents.
La crise énergétique et l'inflation mettent déjà les entreprises sous pression et le nombre élevé de travailleurs absents pour maladie de courte durée risque dès lors de rendre l'automne et l'hiver difficiles, met en garde le prestataire de services RH.