Les absences au travail à court et moyen terme continuent d'augmenter depuis le début de la crise du coronavirus, ressort-il mercredi d'une enquête de l'entreprise belge Securex, active dans les ressources humaines.
L'étude, menée auprès de 12.498 entreprises et 72.031 travailleurs et travailleuses du secteur privé, souligne plusieurs constats. Tout d'abord, l'absentéisme de courte durée (moins d'un mois) atteint 2,54% au deuxième trimestre 2022, soit une hausse de 28% par rapport à la même période l'an dernier où il était de 1,98%.
Ensuite, l'absentéisme à moyen terme (entre un mois et un an) augmente également. Il représentait 1,84% au premier semestre 2022 contre 1,27% durant le premier semestre 2021 (+44,8%).
Les chiffres sont traditionnellement plus importants chez les ouvriers que chez les employés aussi bien pour l'absentéisme de courte durée que pour celui de moyenne durée. Toutefois, l'augmentation de l'absentéisme entre 2021 et 2022 est plus marquée chez les employés pour les absences de courte durée (+34,8% chez les employés au deuxième trimestre 2021, contre +16,6% chez les ouvriers). Par contre, la hausse des absences de moyenne durée se fait plus ressentir chez les ouvriers que chez les employés (+21,3% chez les employés au second semestre 2021, mais +28,7% chez les ouvriers).
"L'impact psychologique de la crise du coronavirus et les conséquences des soins retardés ont désormais aussi un impact sur l'absentéisme à moyen terme", explique Stéphanie Heurterre, consultante chez Securex. "D'autre part, de nombreux travailleurs ne sont vraiment confrontés qu'aujourd'hui aux conséquences physiques et mentales de la période du coronavirus. Par exemple, le risque de burn-out a fortement augmenté."