Le conseil des ministres a approuvé mercredi un projet d'arrêté royal du ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke, qui définit les missions hospitalières assurées dans chaque réseau hospitalier (locorégionales) et celles qui seront centralisées à un échelon supérieur (suprarégionales).
Aujourd'hui, en Belgique, 23 réseaux hospitaliers locorégionaux sont agréés par les entités fédérées ou en voie de l'être. Mais leur taille et leur composition sont très diverses: certains réseaux comprennent deux grands hôpitaux, d'autres un plus grand nombre mais de plus petite taille, certains couvrent une population de 400.00 0 habitants, d'autres une population de plus d'un million d'habitants.
Le ministre souhaite poursuivre dans la voie de la coopération entre hôpitaux. À ses yeux, certains soins doivent être disponibles dans tous les hôpitaux d'un réseau pour des raisons de proximité (par exemple la gériatrie), d'autres dans chaque réseau mais pas nécessairement dans tous les hôpitaux de celui-ci pour des raisons d'expertise (par exemple le traitement spécialisé d'une crise cardiaque), d'autres encore doivent être centralisés au-dessus des réseaux (par exemple le traitement spécialisé d'un arrêt vasculaire cérébral ou d'un cancer rare).
Les missions de soins locorégionales seraient proposées dans chaque réseau tandis que les missions suprarégionales ne pourraient pas être proposées dans chaque réseau. Le ministre vise pour les premières la gériatrie, les maternités, la pédiatrie, les soins palliatifs, les urgences, la dyalise, etc. Ces missions doivent être proposées au sein du réseau hospitalier de manière à garantir un temps de parcours de 30 minutes maximum pour 90% des citoyens de la zone géographique couverte par le réseau hospitalier. Cette condition s'applique non seulement aux missions de soins critiques en termes de temps, comme une crise cardiaque, mais aussi aux missions de soins qui nécessitent des déplacements répétés du patient jusqu'à l'hôpital (comme un traitement de radiothérapie) ou qui nécessitent éventuellement une hospitalisation de longue durée (comme la gériatrie) et la visite de proches. Des exceptions sont prévues si les réseaux doivent réaliser de trop grands investissements.
Le ministre vise pour les missions suprarégionales les soins spécialisés de l'AVC, l'hémato-oncologie pédiatrique, les maladies rares ou encore les soins aux grands brûlés. Pour les soins spécialisés de l'AVC, un autre arrêté royal approuvé mercredi doit permettre une centralisation équitable d'un point de vue géographique. Ce dossier était bloqué depuis des années : le précédent gouvernement avait décidé de limiter le nombre de ces centres à 15 à travers le pays, dont 7 en Flandre, 3 à Bruxelles et 5 en Wallonie. Cependant, un certain nombre d'hôpitaux ont fait appel devant le Conseil d'État, qui n'a pas encore rendu de décision.
À la suggestion du ministre Vandenbroucke, de nouveaux paramètres sont maintenant introduits : Les centres doivent avoir pratiqué en moyenne 50 thrombectomies par an au cours des 3 dernières années. De plus, les centres doivent être distants d'au moins 25 kilomètres, à moins qu'ils ne soient situés dans différentes parties du pays. Cela devrait garantir que les patients peuvent être aidés dans leur propre langue. A Bruxelles, la distance minimale est fixée à 8 kilomètres.
Pour Frank Vandenbroucke "Le fait que les hôpitaux essaient d'être les meilleurs est évidemment une noble ambition. Mais lorsque cette ambition conduit à ce que tous les hôpitaux veuillent tout faire, avec pour résultat un gaspillage de ressources, mais aussi d'expertise, c’est néfaste pour les soins de santé. Cette situation met à mal la collaboration et favorise la concurrence. Ce qui est également néfaste. C'est pourquoi il s'agit à nouveau d'un progrès important. Pour offrir à chaque patient les meilleurs soins possibles au moment et à l'endroit où ces meilleurs soins sont disponibles."
Rendons à César... Le ministre Vandenbroucke a, et c'est à son honneur, repris pour l'essentiel le projet conçu par son prédécesseur, Mme De Block. Pertinente programmation des activités lourdes requérant une concentration d'expertise en un lieu, accessibilité dans chaque réseau
— jacques de Toeuf (@j_detoeuf) July 21, 2022
Yes yes yes et surtout financer comme tel
— Gilbert Bejjani (@drbejj) July 20, 2022
(1) crée les réseaux, (2) on fait des réunions interhospitalieres time-consumming (3) Après on définira après a quoi cela sert... . L' entropie belge ? pic.twitter.com/zKES6LwF3o
— Miguel Guillen 140# (@AnayaGuillen) July 21, 2022
Que le ministre arrête de vouloir tout micromanager. Ça ne marche pas, c'est coûteux, ça ne rapporte rien, et ça pousse tout le secteur à la crise de nerfs. Quand est-ce qu'on va lui dire NON. Et particulièrement pour les réseaux forcés. Stop ????.
— Francois Erik (@FrancoisErik2) July 20, 2022
C’est pas le Ministre le problème….
— Gilbert Bejjani (@drbejj) July 20, 2022
La rhétorique anti-médecin du ministre (gagnent trop, demandent des examens inutiles, nécessitent des contrôles majorés et une réduction d'honoraires) et ses actions sont de gros problèmes. Le ministre est un problème.
— Francois Erik (@FrancoisErik2) July 20, 2022
Ca c’est la rhétorique populaire …
— Gilbert Bejjani (@drbejj) July 20, 2022