Le roi Philippe a visité jeudi après-midi REVAlution, le centre de post-réhabilitation de To Walk Again, la fondation de Marc Herremans, à l'hôpital de Herentals (Anvers). La fondation de l'ancien triathlète, dont le centre a ouvert ses portes en 2017, entend permettre aux personnes souffrant d'un handicap physique de développer au maximum leurs capacités grâce au sport et à l'exercice.
Après une réunion de travail, le Roi a pu découvrir divers équipements dont le ZeroG, un harnais qui permet de diminuer partiellement la force de gravité sur le corps, permettant ainsi aux personnes en revalidation de se concentrer davantage sur la marche. Le souverain s'est ensuite intéress&eacut e; à la Gloreha, une chaise de revalidation à la pointe de la technologie qui permet d'entraîner la fonctionnalité de la main. L'occasion pour le roi Philippe d'échanger quelques balles lors d'une partie de tennis de table avec un patient.
Thomas Caers, ancien joueur de football professionnel et nouveau directeur de To Walk Again, a noté l'intérêt réel du Roi pour les récits des personnes en revalidation. Il voulait également tout savoir sur les nouvelles technologies qu'ils utilisent à Herentals, relève le directeur
"Le roi Philippe était surtout intéressé par l'exosquelette, qui est bien sûr très spectaculaire. Il a posé des questions très précises à ce sujet: 'de quoi s'agit-il ? à long terme ? comment les gens pourront-ils marcher de manière plus autonome ? Est-ce que ce sera plus fonctionnel ?' Cela l'a vraiment intrigué."
C'est d'ailleurs muni d'un tel équipement que Jurgen Vercamme, un ancien militaire paralysé depuis 2003 après une mission au Kosovo, a raccompagné le Roi jusqu'à la sortie de l'hôpital à la fin de sa visite.
Une après-midi particulière pour l'ancien militaire. "C'est toujours un bonheur d'être dans l'exosquelette", explique ce dernier lorsqu'il effectue sa séance hebdomadaire de marche avec le robot. "Se lever, refaire ce mouvement du genou, vous donne vraiment le sentiment de pouvoir marcher à nouveau. C'était pour moi un grand honneur de rencontrer le Roi. Nous avons pu discuter un peu. Je lui ai demandé si je pouvais aussi entrer au Palais royal, mais je n'ai pas eu de réponse."
Du côté de la fondation, on se réjouit également de cette visite royale et de l'intérêt ainsi porté à son fonctionnement qui nécessite un soutien financier, explique son directeur. "Nous vivons de la collecte de fonds, de la bonne volonté des entreprises, des donateurs, des événements, mais le confinement a vraiment grevé notre budget. À un moment donné, il nous manquait 300.000 euros mais nous avons pu y remédier. Nous voyons la lumière au bout du tunnel et la visite du Roi nous incite à redoubler d'efforts pour offrir des opportunités à des personnes moins chanceuses que nous."