Dans le cadre d'une étude, l'hôpital universitaire d'Anvers (UZA) a traité pour la première fois un patient atteint d'un cancer des ganglions lymphatiques avec des cellules CAR-T. La thérapie cellulaire CAR-T est une nouvelle forme de traitement du cancer qui utilise le système immunitaire du patient.
L'objectif de l'étude est de fournir aux patients un accès plus rapide à une nouvelle génération de traitements. Le système immunitaire y est armé pour cibler et détruire les cellules cancéreuses. Les cellules immunitaires (globules blancs ou lymphocytes T) sont génétiquement modifiées en laboratoire via un échantillon de sang et ainsi armées.
Le traitement CAR-T agit sur les cellules cancéreuses, ce qui signifie que, contrairement aux traitements traditionnels, les cellules saines sont beaucoup moins endommagées. Le patient reçoit les cellules CAR-T via une perfusion unique. Les cellules immunitaires renforcées du patient reconnaissent ainsi mieux les cellules cancéreuses et les attaquent. Ces cellules renforcées sont produites par une spin-off de l'UZA et de l'université d'Anvers (UAntwerp).
La production locale de CAR-T offre des avantages importants en termes d'accessibilité. Les patients dans un état critique atteints d'une forme agressive de la maladie pourraient être traités plus rapidement. Le prix de revient baisserait également du fait de la suppression du transport vers et du traitement par les centres étrangers. "En faisant tout en interne, quelques semaines seulement sépareraient le diagnostic et le traitement", explique le patron de l'équipe scientifique, le professeur Sébastien Anguille. "Une différence clé pour les patients gravement atteints".
En Belgique, les enfants et jeunes adultes atteints de leucémie aiguë lymphoblastique et les adultes atteints d'une forme agressive de cancer des ganglions lymphatiques - pour lesquels les traitements traditionnels comme la chimiothérapie ne sont plus efficaces - sont éligibles au traitement CAR-T avec remboursement par l'Inami.